1er juin 1940 : Charles de Gaulle est nommé général de brigade à titre provisoire.
A la suite du remaniement ministériel du 5 juin 1940, le Président du Conseil des ministres, Paul Reynaud, qui lui avait depuis longtemps accordé attention et crédit, nomme Charles de Gaulle sous-secrétaire d’État à la Guerre et la Défense nationale.
A ce poste, le Général cherche les moyens de continuer la lutte : en mission officielle à Londres le 16 juin, il rencontre le Premier ministre anglais, Winston Churchill, avec lequel il discute d’une possible union franco-britannique. Le projet échoue : de retour en France, le général de Gaulle apprend la démission du gouvernement de Paul Reynaud.
17 juin 1940 : De Gaulle quitte Bordeaux pour l’Angleterre avec son aide de camp, Geoffroy de Courcel. Le maréchal Pétain, président du Conseil, demande l’armistice à l’Allemagne.
18 juin 1940 : Charles de Gaulle lance son premier appel à la résistance .A la suite de la démission du Président du Conseil des ministres, Paul Reynaud, le général de Gaulle décide de partir pour l’Angleterre accompagné de son aide-de-camp, le lieutenant Geoffroy de Courcel. Accueilli par le Premier ministre britannique, Winston Churchill, dès son arrivée le 17 juin, et installé au numéro 6 de Seymour Place, près de Hyde Park, De Gaulle y prépare un appel des Français à la résistance. Le 18 juin au soir, sur les ondes de la B.B.C., il exhorte ses compatriotes à ne pas perdre espoir et à continuer le combat au sein de l’Empire et aux côtés des alliés fidèles à la France.
A plusieurs reprises en juin et juillet 1940, le général de Gaulle réitère son appel à la Résistance sur les ondes de la BBC.
Le gouvernement du maréchal Pétain conclut l’armistice avec l’Allemagne le 22 juin et avec l’Italie le 24 juin. A Vichy, par décision du ministre de la Guerre, la promotion de De Gaulle au grade de général de brigade à titre temporaire est annulée. Le lendemain, par décret signé du président Lebrun, le général de Gaulle est mis à la retraite d’office par mesure de discipline.
28 juin 1940 : le Premier Ministre britannique Winston Churchill reconnaît Charles de Gaulle comme « Chef des Français Libres »
3 juillet 1940 : La flotte anglaise ouvre le feu sur les navires français au mouillage à Mers el-Kébir en Algérie.
8 juillet 1940 : le général de Gaulle prononce un discours à la BBC sur l’affaire de Mers el-Kébir.
10 juillet 1940 : La Chambre des députés accorde les pleins pouvoirs au maréchal Pétain avec mission de modifier la Constitution.
14 juillet 1940 : Le général de Gaulle passe en revue les premiers contingents des Forces françaises libres qui défilent dans les rues de Londres puis va déposer une couronne au monument du maréchal Foch. La veille, le général de Gaulle a prononcé un discours à la BBC à l’occasion de la fête du 14 juillet : « Eh bien ! puisque ceux qui avaient le devoir de manier l’épée de la France l’ont laissé tomber, brisée, moi, j’ai ramassé le tronçon du glaive ».
Le général de Gaulle transfère le siège de la France libre de Saint Stephen’s House au 4, Carlton Garden.
3 août 1940 : Le tribunal militaire permanent de la 11e région, siégeant à Clermont-Ferrand, condamne par contumace le colonel d’infanterie breveté d’état-major, en retraite, Charles de Gaulle, à la peine de mort, à la dégradation militaire et à la confiscation de ses biens meubles et immeubles. La décision est motivée par la trahison, la désertion à l’étranger en temps de guerre, sur un territoire en état de guerre et de siège.
7 août 1940 : Le général de Gaulle signe un accord (préparé par René Cassin) avec le gouvernement britannique consacrant la reconnaissance de la France libre.
22 juillet 1940 : ralliement des Nouvelles-Hébrides.
2 août 1940 : ralliement de Tahiti
26 août 1940 : le gouverneur Eboué et le lieutenant-colonel Marchand commandant militaire du territoire, proclament le ralliement du Tchad à la France libre.
27 août 1940 : sous l’impulsion du capitaine Leclerc, de René Pleven et de Claude Hettier de Boislambert, le Cameroun rallie la France libre
28 août 1940 : grâce à l’action du colonel de Larminat, du médecin général Sicé et du commandant Delange, le Congo rallie la France libre.
29 août 1940 : l’Oubangui-Chari se rallie à la France libre: le colonel de Larminat assume à Brazzaville les pouvoirs civils et militaires pour la presque totalité de l’Afrique équatoriale française.
La Polynésie française (2 septembre), les établissements français de l’Inde (9 septembre) et la Nouvelle-Calédonie (24 septembre) se rallieront à leur tour à la France Libre suivis par le Gabon (9 novembre).
31 août 1940 : le général de Gaulle embarque pour l’Afrique à bord du Westernland dans le but de rallier à la France libre l’Afrique occidentale française (AOF). L’expédition navale franco-britannique a pour nom de code « Opération Menace ».
23 septembre 1940 : le général de Gaulle est devant Dakar où sont arrivés des renforts vichystes. L’opération de ralliement échoue.
24 octobre 1940 : A Montoire-sur-le-Loir, le maréchal Pétain rencontre le chancelier Hitler et déclare : «Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J’en ai accepté le principe ».
Après une étape au Cameroun (Douala, Yaoundé) entre le 8 et le 12 octobre, le général de Gaulle échappe à un accident d’avion à Fort-Lamy (Tchad).
26 octobre 1940 : le général de Gaulle prononce un discours à la radio de Brazzaville pour inciter les territoires d’outre-mer à refuser de se soumettre au partage de l’Empire par les puissances de l’Axe.
27 octobre 1940 : le général de Gaulle lance un manifeste annonçant la création du Conseil de Défense de l’Empire.
11 novembre 1940 : Défilé d’étudiants sur les Champs-Elysées à Paris. Alors qu’à Brazzaville le général de Gaulle prononce un discours radiodiffusé à la suite du ralliement du Gabon et des colonies du Pacifique; à Paris, des étudiants défilent aux Champs-Élysées. C’est alors la première manifestation publique de résistance.
16 novembre 1940 : Après une étape au Gabon, le général de Gaulle fonde, à Brazzaville, l’Ordre de la Libération
23 décembre 1940 : le général de Gaulle lance un message aux Français sur les ondes de la BBC, les invitant à demeurer chez eux le 1er janvier pendant une heure : c’est l’ « heure d’espérance ».
31 décembre 1940 : il réitère son message radiophonique.
1er mars 1941 : les soldats du colonel Leclerc s’emparent de l’oasis italienne de Koufra.
2 mars 1940 : ils y font le serment de ne déposer les armes que lorsque le drapeau français flottera sur la cathédrale de Strasbourg.