Les colonies de l'empire colonial français ont joué un grand rôle dans la résistance extérieure française. En effet, elles vont dès 1940 abandonner le régime de Vichy pour se rallier à la France libre et de Gaulle.
Dès son appel du 18 juin, de Gaulle appelle les colonies à se rallier à lui : « Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. ». Le premier territoire à se rallier est le domaine français de Sainte-Hélène, le lendemain de la signature de l'armistice, le 23 juin 1940. Les suivantes sont les Nouvelles-Hébrides le 22 juillet, puis le Tchad le 26 août, le Cameroun français le 27, le Congo le 28 et l'Oubangui-Chari (actuelle Centrafrique) le 31 août. Les établissements français de l'Inde et de l'Océanie vont eux aussi se rallier respectivement le 7 et 9 septembre 1940. Y suit la Nouvelle-Calédonie le 24 septembre.
Ces ralliements de territoires font prendre à la France libre une dimension étatique, ne plus simplement être une entité mais devenir un pays à part entière. Les colonies dotent aussi la France libre d' une plus puissante armée. En effet, la majorité des soldats français libres proviennent des colonies. Les colonies vont aussi servir comme "base " pour les opérations armées de la France libre, surtout en Afrique.
Les FFL et les britanniques avaient déjà essayé de débarquer au Gabon, qui voulait rester aux côtés du maréchal Pétain, fin septembre 1940 mais sans succès. Ce n'est que le 12 octobre, lorsque le gouverneur du Gabon annonce sa décision de se rallier à la France libre que l'affaire refait surface. Le gouverneur va par la suite revenir sur sa décision mais de Gaulle va poursuivre le ralliement et prend par la seule force des FFL le contrôle de l'Afrique occidentale française.
Sources : France libre (Wikipédia), Académie de Nouméa.